Peut-on moduler l’émotion liée à un souvenir ? Les apports de la recherche… et de l’EMDR 2.0

Et si notre cerveau était capable d’atténuer l’intensité émotionnelle d’un souvenir perturbant ? C’est la piste explorée par les neurosciences depuis plusieurs années. Des études récentes révèlent qu’en contrôlant volontairement l’accès à certains souvenirs, il est possible de moduler les réactions physiologiques qui y sont liées. Mieux : des approches thérapeutiques comme l’EMDR 2.0 exploitent déjà ces mécanismes en séance. Plongée dans une recherche passionnante à la frontière entre mémoire, émotion et thérapie.

Les travaux de Pierre Gagnepain apportent une contribution précieuse à notre compréhension du lien entre mémoire et émotions. Ils montrent que la suppression volontaire de souvenirs, quand elle est efficace, peut diminuer l’impact physiologique et émotionnel de ceux-ci. En revanche, lorsqu’elle échoue, elle pourrait renforcer la charge émotionnelle initiale.

L’EMDR 2.0, en mobilisant des principes similaires — notamment la surcharge de la mémoire de travail pendant la remémoration — apparaît comme une approche thérapeutique prometteuse, à la fois rigoureuse et accessible. Ces résultats ouvrent la voie à des stratégies d’intervention mieux ciblées pour les patients souffrant de TSPT, de TOC ou de souvenirs intrusifs non résolus.

Références

Retour en haut